Qui dit encres dit légèreté…ou univers sombre lorsque le noir mène le bal ce qui arrive souvent dans les paysages d’Anne Marrec.
Qui dit encres dit taches et constellations en apesanteur ou rides de couleurs qui affleurent la feuille.
Qui regarde les encres d’Anne Marrec tracer leur sillon sur le grain du papier, se perd dans un sillage d’émotions et de réminiscences.
Qui se laisse envoûter par l’insondable des encres d’Anne tangue entre la gangue d’une coulure de pinceau ou la lourdeur de ce qui ancre au sol.
Les terres d’encres d’Anne Marrec sont habitées par cette dualité entre le céleste et le terrestre ;
le léger et le lourd…sans que jamais le dialogue ne soit rompu.
Ces tensions qui animent et écartèlent l’artiste se traduisent par des traits fugaces et épars
jetés lorsque l’artiste parcourt le monde et remplit ses carnets de croquis sensibles.
Anne Marrec travaille avec de grands pinceaux chinois. « Je suis une fille de la terre, j’ai besoin de m’accrocher à quelque chose.
Je ne sais pas où je vais quand je démarre, je suis comme un pianiste qui fait ses gammes. »
L’eau et l’encre se mélangent de façon aléatoire, laissant notre imaginaire dériver devant les paysages intérieurs d’Anne Marrec.
Brigitte Camus
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Immergée dans la vie parisienne depuis 20 ans, je m'échappe de cette vie urbaine, saturée d'images virtuelles,
en voyageant pour briser un rythme de vie effréné, sortir de mes carcans, et renouer avec moi-même.
Parcourir les chemins, à la recherche de la beauté, du ciel, de la lumière, des grands espaces, de la mer et du silence...
C'est en faisant le vide que je laisse mon regard pénétrer à l'intérieur des éléments naturels.
Grâce à l'alchimie de l'eau et de l'encre, mes paysages et la respiration de la terre fondent à l'intérieur de moi même.
C'est en marchant que je crée mes terres d'encres, que j'ancre mon écriture et mes paysages dans l'univers
Anne Marrec